Aujourd’hui, je vais vous présenter mon pot de terre. Pot de terre, lecteurs, lecteurs, pots de terre.
(Si vous vous posez la question, à côté du pot de terre, c’est Georgette. Gerogette est dans la famille depuis un certain nombre de générations. Si Georgette avait mis de la crème hydratante, elle aurait peut-être été moins décrépie à l’heure qui l’est. Ne sois pas comme Georgette. Mets de la crème hydratante)
Bon mais alors ce pot, c’est quoi ?
C’est ma petite recette pour endiguer la chute de cheveux saisonnière. C’est pas la panacée (à quoi bon se battre contre mère nature ?), mais elle fait le job plutôt bien.
Le pourquoi du pot
Mais avant de vous raconter ça, laissez-moi vous présenter un peu plus le cycle de vie de vos magnifiques poooâââââls. Oui, ça marche de la même manière partout sur votre corps. On ne change pas une équipe qui gagne.
Le cheveu a sa petite vie propre sur votre crâne, divisée en trois âges très vénérables :
- Anagène = croissance : c’est l’enfance et l’adolescence de votre cheveu, un peu à la façon de votre cousin que vous retrouvez tous les 6 mois avec 10cm de plus (oui, c’est du vécu). Le cheveu, lui, pousse régulièrement, 0,3mm pendant 3 à 6 ans.
- Catagène = phase d’involution : on passe direct à grand-père Papy dans son rocking-chair, posé là en attendant l’Ankou (si vous ne savez pas ce que c’est que l’Ankou, trouvez-vous un copain breton. Ou cultivez- vous merde, mes références sont incroyables). Le cheveu ne pousse plus, il attend tranquillement sur votre crâne avant de tomber. Environ 3 semaines.
- Télogène = repos du petit follicule, tel un petit foetus prêt à sortir du ventre. 2 à 6 mois, préparation d’un nouveau cheveu.
Heureusement pour vos photos Instagram, toutes les vies de vos cheveux ne sont pas synchronisées, et, chaque jour, vous perdez en moyenne une centaine de vaillants soldats. On observe cependant au cours du printemps et de l’automne, une chute plus importante que pendant le reste de l’année, appelée effluvium télogène.
D’autres causes peuvent provoquer la chute des cheveux : un déficit en fer, une fatigue importante, le stress, avoir accouché (parce qu’en plus de ne plus dormir, vous allez perdre vos cheveux) (faites des gosses).
De manière générale, si vous trouvez que vos cheveux font la gueule, sont un peu mous et cassants, en manque de volume, ça vaut le coup de tenter cette recette.
Le contenu du pot
Depuis un an, j’essaye de me faire pousser les cheveux pour pouvoir les donner. Avec l’arrivée de l’automne, ma chute bi-annuelle a donc été beaucoup plus visible (peut-être due également à un bon coup de stress en début d’année). Je me suis donc tournée vers ce petit mix que j’avais déjà concocté dans le passé et qui avait prouvé son efficacité sur moi.
Il se compose d’un mélange de poudres ayurvédiques réputées pour leurs propriétés fortifiantes
- poudre de Kachur Sughandi : reine des poudres ayurvédiques pour les cheveux, elles a des propriétés fortifiantes, embellissantes et stimulantes pour la pousse. À ne pas utiliser seule car elle peut être un peu irritante pour le cuir chevelu.
- poudre de Kapoor Kachli : extrait d’une espèce de gingembre sauvage, elle est censée rendre les cheveux plus épais et brillants et stimuler la pousse. Elle est plus douce que le Kachur Sughandi.
- poudre de Brahmi : propriétés fortifiantes, plus douce que les deux précédentes.
- poudre d’ortie : propriétés apaisantes et fortifiantes, contre les pellicules, les démangeaisons du cuir chevelu et pour prévenir la chute, elle donne aussi beaucoup de volume.
- poudre d’orange : propriétés adoucissantes, assouplissantes et lissantes.
Vous n’êtes pas du tout obligé de prendre autant de poudres, une ou deux suffisent largement en ciblant vos besoins, mais j’aime avoir un petit melting pot histoire de profiter des différentes propriétés. More is more en matière de cosmétiques, quoi qu’en dise Kate Moss.
J’achète toutes les miennes chez Aroma-zone à un prix dérisoire : selon la poudre, le sachet de 100g varie entre 1 et 3€, sachant que vous en utilisez une cuillère à soupe (environ 20g) à chaque fois. Je fais les proportions totalement au pif, en mélangeant le contenu des sachets à l’avance. Il n’y a pas tellement de recette miracle, faites les proportions en fonction de vos besoins.
Personnellement j’adore celle d’ortie, c’est celle que je conseille à tous les gens qui ont des pellicules et le cuir chevelu qui gratte, ou en quête d’un peu de volume. Si vous cherchez une action fortifiante uniquement, mélangez Kapoor Kachli et Kachur Sughandi par exemple.
L’utilisation du pot
Le jour de mon shampoing, je sors une cuillère à soupe de mon petit pot de terre, que je mélange petit à petit dans un bol avec de l’eau tiède/froide du robinet afin d’obtenir une pâte : en consistance, il faut viser chocolat fondu.
Plus c’est épais, plus c’est facile à poser et difficile à rincer. Plus c’est liquide, plus c’est l’inverse, ajustez donc au fil des utilisations.
En bonus, je peux rajouter quelques pressions de gel d’Aloe vera, pour apporter une touche d’hydratation au mélange. Si l’envie m’en prend, je peux aussi mettre deux trois gouttes d’huile essentielle de l’atlas, réputée pour la pousse des cheveux (faites gaffe, elle sent TRÈS FORT).
Si vous avez le cuir chevelu sec, vous pouvez également ajouter une cuillère à café d’une huile de votre choix : ricin pour la pousse, avocat pour le cuir chevelu irrité, argan ou amande pour nourrir.
Un peu comme le fondant au chocolat, chacun sa recette !
J’applique la pâte raie par raie, je laisse poser entre 10 et 30 minutes selon le temps que j’ai devant moi, puis je passe sous la douche, je rince et je fais mon shampoing comme d’habitude.
En sortant de la douche, j’applique sur les longueurs quelques pressions d’aloe vera, qui m’aide pour lisser et hydrater les cheveux, cela remplace mon après-shampoing. L’aloe vera est souvent recommandée aux cheveux bouclés pour aider à définir les boucles.
En cure d’attaque, je fais ce soin avant chaque shampoing pendant deux à trois semaines, puis j’espace les soins à une fois toutes les deux/trois semaines, pendant ma routine « pampering » du dimanche, pour entretenir l’effet.
À côté du pot
De manière générale, vous pouvez accompagner ce soin de mesures simples pour protéger vos cheveux :
- évitez les sources de chaleurs trop importantes type sèche cheveux, lisseur, boucleur.
- prenez un shampoing très doux, de préférence sans sulfates et massez votre cuir chevelu avec douceur quand vous le lavez
- si la chute est vraiment importante, vous pouvez tenter des compléments alimentaires à base de levure de bière, très réputée pour la santé des cheveux. Beware, j’ai déjà testé, ça marche. Mais sur tous les poils. Tous. Après, l’hiver est la bonne saison pour se transformer en petit yéti tout mignon au poil soyeux.
Et vous, avez- vous déjà testé les poudres ayurvédiques? Qu’en pensez-vous?
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